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jueves, 9 de febrero de 2012

VOYAGER: BASSE NORMANDIE




Introduction

Du Mont Saint-Michel à la la presqu'île du Cotentin, la Normandie présente une variété de paysages saisissante. Avec près de 600 km de façade maritime et un nombre incommensurable de verts bocages et de vergers, la Normandie offre, à ses visiteurs, un subtil mélange de terre et de mer.

Falaises et bocages
La presqu'île du Cotentin - pointe rocheuse qui s'avance sur la Manche - peut être l'occasion d'une escapade normande hors des sentiers battus. Malheureusement associée à l'usine de retraitement des déchets nucléaires, ce petit coin de Normandie a pourtant le mérite d'avoir conservé une beauté sauvage. Des chemins de douaniers, à travers dunes et marais, permettent justement de la découvrir sous son meilleur jour.

Tout aussi majestueuse et peut-être un brin plus surprenante, la Suisse Normande se donne à voir au cœur de l'Orne. Loin du littoral, les amoureux de verdure et de calme prendront un plaisir incontestable à arpenter les sentiers vallonnés qui y ont été aménagés ou à descendre, en kayak, la rivière qui la sillonne.

Patrimoine architectural
De plus, la belle région normande possède un patrimoine architectural singulier. On pense notamment aux fameuses maisons au toit de chaume ou encore aux belles bâtisses à pans de bois et à colombages, celles du centre historique de Bayeux notamment.

La Normandie recèle, par ailleurs, un grand nombre de monuments religieux : l'abbaye de Hambye sans oublier l'abbaye qui surplombe le Mont Saint Michel, 7ème merveille du monde.

Témoin de la Seconde Guerre mondiale
Enfin, on ne peut parler de la Normandie sans penser à ce jour du 6 juin 1944 où les troupes alliées de la France débarquèrent sur les plages normandes pour délivrer le pays du joug nazi. Outre ses longues plages de sable, parsemées de block'haus, et ses cimetières américains s'étendant à perte de vue, la région assure son devoir de mémoire au travers du Mémorial de Caen, que l'on doit percevoir comme un musée de la paix et non de la guerre. Avec une scénographie multimédia, l'établissement dispense à ses visiteurs une belle leçon d'histoire.

Caen, sa capitale
Introduction

Port maritime situé à plus de dix kilomètres des côtes,
ville de patrimoine malgré la destruction du trois quarts de ses murs en 1944, la capitale de la Basse-Normandie sait assumer et dépasser les contradictions apparentes. Lorsque, du haut du chemin de ronde du Château Ducal, on tente de compter les nombreux clochers qui pointent à l'horizon, on a en effet quelques difficultés à imaginer que la ville n'était qu'un tas de ruine il y a 60 ans.


Et pour cause, si la ville a restaurée ses monuments après les bombardements, elle a fait aussi le choix de puiser dans ce qui a toujours fait sa beauté et sa richesse : la pierre de Caen. De surcroît, elle a su s'imposer des contraintes qui ont sauvé son harmonie, par exemple en limitant à cinq le nombre d'étages des immeubles. Ainsi, ce sont toujours les clochers qui strient l'horizon, et non les grandes barres de béton ou de verre.


Le mariage de Guillaume
Outre le château, l'attrait touristique de Caen réside en grande partie dans ses nombreuses églises avec comme point culminant les Abbaye-aux-Hommes et Abbaye-aux-Dames, fruits d'un geste d'apaisement de Guillaume le Conquérant auprès du Pape après s'être marié à la Mathilde de Flandre. Parents au cinquième degré, ceux-ci ne respectaient pas un éloignement minimal de sept degrés selon les canons de l'Eglise.


Caen sait rappeler son rôle passé au cœur du pays Normand, notamment grâce au Musée de la Normandie. Mais le présent n'est pas en reste. Symbole du dynamisme culturel de la ville, le Musée des Beaux-Arts accueille des expositions provisoires d'importance et laisse chacun libre d'accéder gratuitement à son patrimoine.


Histoire
  • L'empreinte du Conquérant
Si les origines de Caen plongent dans l'Antiquité, la ville n'acquit son importance qu'au XIe siècle lorsque Guillaume le Bâtard décida d'en faire une citée ducale. Le but est alors de maîtriser les territoires alentours, trop éloignés de Rouen. Outre les deux abbayes, Guillaume, devenu roi d'Angleterre et désormais nommé "le Conquérant", y fait construire le château Ducal.


Ville anglaise, Caen reviendra rapidement dans les mains des Français au début du XIIIe et opposera une résistance farouche aux Anglais lors de la guerre de Cent Ans. Cependant, elle devra s'incliner et compter ses morts.
  • Huguenots, va-nu-pieds et Charlotte Corday
Les guerres de religions n'épargneront pas la ville qui subira notamment la destruction d'une partie de ses monuments religieux et la profanation de la tombe de Guillaume le Conquérant. Les ossements de ce dernier seront dispersés dans la ville, et seul un fémur restera du grand homme.


Au XVIIe siècle, la ville de Caen sera quelque peu affectée par la Fronde mais surtout sera un des centres de la révolte des va-nu-pieds, mouvement populaire écrasé dans le sang par Richelieu. Un siècle et demi plus tard, la Révolution fera de Caen un des sièges des Girondins. Elle est d'ailleurs la patrie de Charlotte Corday, l'assassin de Marat.
  • Les blessures de la guerre
Mais Caen ne revint au centre de l'histoire qu'en 1944 et dans la douleur : clé de la pénétration vers Paris, la ville est chèrement acquise par les Alliés. Durant plus d'un mois et demi, les bombardements se succédèrent pour finir par dévaster les trois quarts de la ville. Une entente entre les forces de la résistance et les Alliés permet de sauver beaucoup de vies et un monument majeur : l'Abbaye aux Hommes, qui était alors devenue un refuge. Le Mémorial de Caen, musée le plus complet sur la Seconde Guerre mondiale, sait d'ailleurs conserver ces tristes souvenirs, mais en l'honneur de la paix.