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jueves, 11 de noviembre de 2010

VISITE VIRTUELLE GROTTES DE LASCAUX

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La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l'art pariétal », selon une expression attribuée à Henri Breuil qui la nomme également « Versailles de la Préhistoire » ou « Altamira française ».
Les peintures et les gravures qu'elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 17 000 ans avant le présent à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. Selon les auteurs, elles sont attribuées au Magdalénien ancien ou au Solutréen qui le précède.
ifférentes versions parfois contradictoires ont été rapportées de la découverte de la grotte de Lascaux. Celle-ci a été effectuée en deux temps, les 8 et 12 septembre 1940.
Le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat découvre l'entrée de la cavité lors d'une promenade sur la commune de Montignac en Dordogne avec ses camarades Jean Clauzel, Maurice Queyroi et Louis Périer. Au cours de cette promenade, son chien Robot poursuit un lapin qui se réfugie dans un trou situé à l'endroit où un arbre avait été déraciné : un orifice d'environ 20 cm de diamètre s'ouvre au fond de ce trou, impossible à explorer sans un travail de désobstruction. En jetant des pierres pour essayer de faire sortir le lapin, Marcel Ravidat constate que le trou communique avec une vaste cavité. Comme cela se situe à 500 mètres du château de Lascaux, il pense qu'il s'agit de la sortie d'un souterrain.
Quatre jours plus tard, le 12 septembre, Marcel Ravidat, muni d'un matériel de fortune (lampe à huile, coutelas) pour s'éclairer et élargir l'orifice découvert précédemment, revient sur les lieux accompagné cette fois de Georges Agniel, Simon Coencas et Jacques Marsal. Les quatre jeunes gens pénètrent ainsi une première fois dans la grotte et y découvrent les premières peintures. Après des visites quotidiennes et une première exploration du Puits, Jacques Marsal dévoile leur découverte à ses parents, qui s'étonnent de le voir revenir couvert de poussière. Ils avertissent leur ancien instituteur Léon Laval le 16 septembre. Une descente est organisée. Le préhistorien Henri Breuil, réfugié dans la région pour fuir l’occupant, est le premier spécialiste à visiter Lascaux, le 21 septembre 1940, en compagnie de Jean Bouyssonnie, d'André Cheynier, bientôt suivis de Denis Peyrony et de Henri Begouën.
La grotte de Lascaux est relativement petite : l'ensemble des galeries n'excède pas 250 mètres de long pour un dénivelé d'environ 30 mètres. La partie décorée correspond à un réseau supérieur, le réseau inférieur étant difficilement pénétrable du fait de la présence de dioxyde de carbone.
L’entrée actuelle correspond à l’entrée préhistorique, même si elle a été aménagée et équipée d’un système de sas. L’entrée d’origine devait être un peu plus éloignée, mais son plafond s’est écroulé anciennement jusqu’à former le talus par lequel les inventeurs ont accédé à la grotte.
Pour faciliter les descriptions, la grotte est traditionnellement subdivisée en un certain nombre de zones correspondant à des salles ou des couloirs. Leurs noms imagés sont dus en partie à H. Breuil et font souvent référence à l’architecture religieuse :
  • la première salle est la salle des Taureaux ou Rotonde, longue de 17 mètres pour 6 mètres de large et 7 de haut ;
  • elle se prolonge par le Diverticule axial, une galerie plus étroite de même direction, à peu près de même longueur ;
  • depuis la salle des Taureaux, à droite du Diverticule axial, on accède au Passage, une galerie d’une quinzaine de mètres ;
  • dans le prolongement du Passage s’ouvre la Nef, un couloir plus élevé d’une vingtaine de mètres ;
  • la Nef elle-même se poursuit par une partie non décorée, les parois ne s'y prêtant pas, puis par le Diverticule des Félins (ou cabinet des Félins), un étroit couloir d’une vingtaine de mètres ;
  • l'Abside est une salle ronde s’ouvrant vers l’ouest à la jonction entre le Passage et la Nef ;
  • le Puits s'ouvre au fond de l'Abside. Son accès suppose une descente d'environ 4 à 5 mètres jusqu’au début du réseau inférieur.
  • La salle des Taureaux, présente la composition la plus spectaculaire de Lascaux. Ses parois en calcite se prêtant mal à la gravure, elle est uniquement ornée de peintures, souvent de dimensions impressionnantes : certaines mesurent jusqu'à cinq mètres de long.
Deux files d'aurochs se font face, deux d'un côté et trois de l'autre. Les deux aurochs du côté nord sont accompagnés d'une dizaine de chevaux et d'un grand animal énigmatique, portant deux traits rectilignes sur le front qui lui ont valu le surnom de « licorne ». Côté sud, trois grands aurochs en côtoient trois plus petits, peints en rouge, ainsi que six petits cerfs et le seul ours de la grotte, superposé au ventre d’un aurochs et difficilement lisible.
  • Le Diverticule axial est également orné de bovinés et de chevaux accompagnés de cerfs et de bouquetins. Un dessin représentant un cheval fuyant a été brossé au crayon de manganèse à 2,50 mètres du sol. Certains animaux sont peints sur le plafond et semblent s’enrouler d’une paroi à l’autre. À ces représentations, qui ont nécessité l'usage d'échafaudages, s'entremêlent de nombreux signes (bâtonnets, points et signes rectangulaires).
  • Le Passage présente un décor fortement dégradé anciennement, notamment par des circulations d'air.
  • La Nef comporte quatre groupes de figures : le panneau de l'Empreinte, celui de la Vache noire, celui des Cerfs nageant, ainsi que celui des Bisons croisés. Ces œuvres sont accompagnées de nombreux signes géométriques énigmatiques, notamment des damiers colorés que H. Breuil qualifia de « blasons ».
  • Le Diverticule des Félins doit son nom à un groupe de félins, dont l'un semble uriner pour marquer son territoire. Très difficile d'accès, on peut y voir des gravures de fauves d'une facture assez naïve. On y trouve également d'autres animaux associés à des signes, dont une représentation de cheval vu de face, exceptionnelle dans l’art paléolithique où les animaux sont généralement représentés de profils ou selon une « perspective tordue ».
  • L'Abside comporte plus de mille gravures dont certaines superposées à des peintures, correspondant à des animaux et des signes. On y trouve le seul renne représenté à Lascaux.
  • Le Puits présente la scène la plus énigmatique de Lascaux : un homme à tête d'oiseau et au sexe érigé semble tomber, renversé peut-être par un bison éventré par une sagaie ; à ses côtés est représenté un objet allongé surmonté d’un oiseau, peut-être un propulseur ; sur la gauche un rhinocéros s'éloigne. Un cheval est également présent sur la paroi opposée. Deux groupes de signes sont à noter dans cette composition :
    • entre l’homme et les rhinocéros, trois paires de ponctuations digitées que l’on retrouve au fond du Diverticule des félins, soit dans la partie la plus reculée de la grotte ;
    • sous l’homme et le bison, un signe barbelé complexe que l’on retrouve pratiquement à l’identique sur d’autres parois de la grotte mais aussi sur des pointes de sagaies et sur la lampe en grès trouvées à proximité.
Il s’agit bien ici d’une scène dont les différents éléments sont en relation les uns avec les autres, et non d’une juxtaposition d’animaux ou de signes sur une même paroi, comme c’est le plus souvent le cas dans l’art paléolithique. Pour A. Leroi-Gourhan, cette scène renvoie probablement à un épisode mythologique dont la signification est difficile à établir .